Wednesday, July 25, 2012

Sweet Sister by Victor Hugo/With the French Original Version: A une jeune fille


Sweet Sister
Victor Hugo
(1802-1885)
Translated from French by MRS. B. SOMERS.

Sweet sister, if you knew, like me,
The charms of guileless infancy,
No more you'd envy riper years,
Or smiles, more bitter than your tears.

But childhood passes in an hour,
As perfume from a faded flower;
The joyous voice of early glee
Flies, like the Halcyon, o'er the sea.

Enjoy your morn of early Spring;
Soon time maturer thoughts must bring;
Those hours, like flowers that interclimb,
Should not be withered ere their time.

Too soon you'll weep, as we do now,
O'er faithless friend, or broken vow,
And hopeless sorrows, which our pride
In pleasure's whirl would vainly hide.

Laugh on! unconscious of thy doom,
All innocence and opening bloom;
Laugh on! while yet thine azure eye
Mirrors the peace that reigns on high.


A une jeune fille
Victor Hugo

Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle,
Enfant ! n'enviez point notre âge de douleurs,
Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle,
Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs.

Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie!
Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs,
Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie,
Comme un alcyon sur les mers.

Oh ! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées!
Jouissez du matin, jouissez du printemps;
Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées;
Ne les effeuillez pas plus vite que le temps.

Laissez venir les ans ! Le destin vous dévoue,
Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié,
A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue,
A ces plaisirs qui font pitié.

Riez pourtant ! du sort ignorez la puissance
Riez ! n'attristez pas votre front gracieux,
Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence,
Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux

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